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      Maladies mentales et nutrition

      Mon fils a été diagnostiqué avec un trouble d'anxiété ainsi qu'un TOC (trouble obsessif compulsif). Or, un naturopathe que j'ai consulté a suggéré que certains des problèmes psychologiques de mon fils puissent être dus à la nutrition. Est-ce possible?

      Votre question est très pertinente étant donné qu'il y a une importante augmentation des troubles psychologiques et psychiatriques depuis quelques décennies. À titre d'exemple, les statistiques soulignent que 29% des Québécois seront aux prises avec une dépression majeure ou des troubles anxieux.(1) Imaginez, c'est presque un tiers de la population! La situation n'est pas meilleure dans le reste du Canada(2) ou chez nos voisins du sud.(3) Il est évident que cette augmentation est due, en partie au moins, à une augmentation des diagnostiques ainsi qu'à un plus grand recours aux professionnels de la santé. En effet, dans le passé le diagnostic de troubles psychologiques ou psychiatriques revêtait un certain tabou. Familles et individus étaient moins enclins à admettre ce genre de problème à un professionnel de la santé et n'étaient donc pas inclus dans les statistiques. Quoi qu'il en soit, c'est près d'un tiers de la population qui serait affecté par des problèmes d'ordre "mental".

      Un peu d'histoire

      C'est un psychiatre canadien, le Dr Abram Hoffer, qui a été parmi les premiers à pratiquer une psychiatrie orthomoléculaire(4). Hoffer, Pauling et Gould (5) un peu avant lui, utilisaient des molécules naturelles ou normales (ortho molécules), vitamines, minéraux et acides aminés, pour traiter des désordres psychiatriques. Cette approche utilisant le régime alimentaire et de fortes doses de vitamines et minéraux fut encouragée et justifiée par les recherches du récipiendaire du prix Nobel, Linus Pauling. Pauling, généralement considéré comme le père de la biochimie, avait développé l'idée qu'il serait plus logique d'utiliser des molécules naturelles afin de traiter des problèmes de santé plutôt que d'utiliser des molécules artificielles. Puisque le cerveau a besoin de ces molécules naturelles dans son fonctionnement normal, Hoffer, Pauling et les autres développaient l'idée de les utiliser lorsque le cerveau ne semble pas fonctionner normalement. Pauling donna donc le nom de "Psychiatrie orthomoléculaire" à cette pratique. (6)

      D'autres chercheurs allèrent bien plus loin avec cette idée d'une approche orthomoléculaire en psychiatrie, comme en médecine en générale. Le psychiatre américain de la Princeton University, aux États-Unis, Carl Pfeiffer, développa une théorie exhaustive sur le rôle de la nutrition dans les problèmes de santé mentale. Son magnum opus, « Équilibre Psycho-Biologique et Oligo Aliments » est une œuvre indispensable, quoi que parfois dépassée, pour comprendre comment la nutrition peut jouer un rôle au niveau de la santé mentale. Son disciple, le neurobiologiste, Eric Braverman, poussa les hypothèses de Pfeiffer encore plus loin en introduisant des recherches sur les acides aminés. L'un de ses livres « Un cerveau à 100% « souligne bien son approche biochimique. Ces chercheurs ont démontré les effets d'une nutrition ajustée sur des individus souffrant aussi bien d'anxiété, de dépression et de névrose que de schizophrénie et de maladie bipolaire. 

      La pratique de la psychiatrie orthomoléculaire, ou l'utilisation de molécules naturelles dans le traitement de troubles mentaux se développa chez certains médecins holistiques. Malheureusement la majorité des médecins ne développèrent pas cette approche en milieu clinique. C'est donc surtout chez les naturopathes (docteurs en naturopathie et naturopathe agréés) et nutritionnistes holistiques ainsi que chez certains chiropraticiens et ostéopathes que cette pratique prit de l'ampleur.

      Bouffe et cerveau... Quel en est le lien ?

      Un ami médecin, un gars bien intentionné, mais, il bénéficierait de lire quelques éditions de Vitalité Québec, me dit un jour "voyons donc, ce que l’on mange ne se rend pas au cerveau !" Ma première réaction fut de lui rappeler que les réactions du cerveau dépendent de substances présentes dans les aliments que nous ingérons. Toutes nos activités cérébrales et nerveuses sont conditionnées par des substances qui nous viennent de ce que nous consommons. Donc une carence de celles-ci peut réduire l'activité cérébrale. D'autre part, un excès de certaines substances peut avoir un effet néfaste sur l'activité cérébrale. Puisque mon ami est père de deux jeunes enfants, je lui ai suggéré de faire l'expérience suivante, qu'il donne à ses enfants deux cuillères à table de sucre en soirée. Sa réaction fut immédiate... "Jamais, je ne pourrai pas les coucher, ils vont rebondir un peu partout." Je lui ai donc fait réaliser qu'un aliment, le sucre en ce qui est concerné ici, pouvait en effet avoir un effet stimulant sur le système nerveux central. Eh oui, ce que nous consommons peut avoir un effet cérébral ou mental. Le docteur Melvyn Werbach, lorsqu'il était professeur de médecine clinique à l'école de médecine de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) nota "Il est clair, néanmoins, que la nutrition peut influencer la connaissance, les émotions et le comportement.” (9)

      Dans un article comme celui-ci, il m'est impossible de faire état de tous les facteurs qui peuvent influencer le comportement. J'aimerais donc en cibler certains afin de bien établir le rôle de la nutrition dans les cas de maladie mentale. Avant de continuer, laissez-moi vous suggérer une mise en garde importante. Tous les problèmes mentaux, psychologiques ou psychiatriques ne sont pas nécessairement de source nutritionnelle. De plus même lorsque la nutrition joue un rôle dans certains de ces problèmes cela ne signifie pas que son rôle soit exclusif. En effet, dans certains cas la nutrition peut être un facteur précipitant ou aggravant sans pour autant être la cause première du problème. Finalement, même chez ceux qui ont des problèmes essentiellement nutritionnels, il est souvent utile, voire nécessaire, de travailler en concert avec leur professionnel de la santé afin d’assurer des résultats optimaux et des symptômes minimes. Les soins psychologiques ou psychiatriques ne sont donc pas pour autant superflus.

      Causes générales

      Du point de vue environnemental et nutritionnel, plusieurs facteurs peuvent affecter la santé ou l'équilibre mental. J'aimerais me limiter ici à l’impact des carences en vitamines et minéraux. Dans un numéro subséquent de Vitalité Québec, j’aborderai d’autres causes majeures telles que l'hypoglycémie, les intolérances alimentaires et l'état de l'intestin.

      Carences nutritionnelles

      Une substance nutritionnelle est une substance qui est absolument nécessaire à la vie, utilisée par le corps, elle doit donc être continuellement remplacée. C'est la raison pour laquelle nous nous alimentons. C'est aussi la raison pour laquelle nous pouvons nous affaiblir mentalement, aussi bien que physiquement, si nous ne nous alimentons pas pour une longue période de temps. Ces substances nutritionnelles peuvent être catégorisées de différentes façons, mais, j'aimerais utiliser la formule standard. Un élément nutritif peut être énergétique (il est utilisé comme source d'énergie), il peut être structurel (il est utilisé pour former la structure telle que la peau et les os) et il peut être régulateur ou métabolique (il est utilisé pour déclencher ou arrêter une activité). Permettez-moi d'utiliser l'analogie de l'auto, pas la meilleure analogie, certes, mais elle suffira. Mon auto a de l'essence, c'est lorsque celle-ci est brûlée que l'énergie est produite pour faire rouler le moteur. L'essence est donc un élément énergétique. L'auto a aussi des bougies d'allumage. Elles sont nécessaires pour "allumer" l'essence qui brûlera alors pour produire de l'énergie. Les bougies ont un effet métabolique. Finalement, la carrosserie est faite de métal, l'élément plastique. Au niveau nutritionnel, certaines substances ont une, deux ou trois de ces fonctions. Les protéines (composées d'acides aminés) sont utilisées pour former nos protéines structurelles, elles peuvent être utilisées comme source d'énergie et elles sont impliquées dans le métabolisme à titre de base d'enzymes ou d'hormones.

      Au niveau mental plusieurs carences nutritionnelles peuvent causer des symptômes subtils ou évidents, selon l'individu et selon le type ou sévérité de la carence. Malheureusement, même si notre alimentation actuelle est suffisante pour prévenir les maladies de carence classiques, elle n'est souvent pas suffisante pour assurer une santé physique ou mentale optimales.(10) De plus, il est souvent le cas que des individus ont besoin de bien plus de nutriments que d'autres dus à leur individualité biochimique.(11) Des recherches européennes ont d'ailleurs confirmé, par exemple, que certains individus requièrent beaucoup plus de magnésium que la population moyenne dû à des facteurs génétiques.(12) Il est donc possible qu'un individu ait des résultats sanguins normaux sans pour autant qu'il ait les niveaux de nutriments dont il a besoin individuellement.

      Voici donc un bref survol des nutriments les plus importants : (13)

      VITAMINES

      Il faut noter qu'une carence de n'importe lesquelles des vitamines du complexe B peut causer des symptômes mentaux.  Un nombre grandissant d'études associent la carence en vitamines du complexe B à la dépression ainsi qu'à la maladie bipolaire et à la schizophrénie. (14)

      Vitamine B6 : Des carences en vitamine B6, ainsi qu'en vitamine B1 et B2 ont été associées à un accroissement de symptômes chez des patients psychiatrisés. (15)  Selon certaines études, les patients souffrant de désordres psychiatriques ont un besoin beaucoup plus élevé que la moyenne de la population en ce qui concerne la pyridoxine (vitamine B6) et la supplémentation avec celle-ci aide effectivement à améliorer certains symptômes psychiatriques. (16). Certaines études suggèrent aussi que les enfants autistiques ont probablement un besoin en vitamine B6  considérablement plus élevé que pour la population moyenne. (17)  Même si l'autisme n'est pas une maladie mentale, ces études suggèrent néanmoins un lien entre un manque de vitamine B6 et des troubles comportementaux. 

      Vitamine B12 : Une carence en vitamine B12 peut causer de la dépression, de la paranoïa et des hallucinations. (18) Malheureusement, la carence en vitamine B12 est assez commune chez les gens âgés tout comme chez ceux qui n'ont pas un régime végétarien équilibré. 

      Vitamine B3 : Parmi toutes les vitamines, c'est la vitamine B3 qui a bénéficié du nombre le plus important d'études chez les médecins orthomoléculaires. Ceci dû en grande partie au rôle que le psychiatre canadien Abram Hoffer a découvert en ce qui concerne le traitement de la schizophrénie (19). Au niveau de l'anxiété, des chercheurs ont découvert que la vitamine B3 a des effets semblables aux benzodiazépines (Clonazépam, Diazépam, Oxazépam, Xanax, Zopiclone etc.) (20). Sans leurs effets secondaires, il va de soi. Des médecins italiens d’ailleurs ont utilisé la vitamine B3 pour aider les patients à se sevrer de ce type de drogue. (21)

      MINÉRAUX

      Plusieurs minéraux et oligo-éléments ont démontré des effets importants sur la santé mentale. Ici aussi, je ne donnerai qu’une liste limitée afin de donner une idée de l’impact de la nutrition sur le comportement.

      MAGNÉSIUM  : Celles et ceux qui ont lu mon livre Syndrome S (22) savent à quel point j’aime souligner l’impact du magnésium pour l’adaptation au stress ainsi que pour la santé en général. Le magnésium est impliqué dans plus de 300 systèmes d’enzymes dans le corps et est essentiel pour la production d’énergie ainsi que pour l’activité normale des nerfs et des muscles. Mais, c’est ses effets neurobiologiques qui nous intéressent ici.

      La prestigieuse revue, Psychology Today, a publié un article dans laquelle l’auteure, la Dre Emily Deans, souligne les effets du magnésium pour calmer l’anxiété, réduire la dépression et améliorer le sentiment de bien-être. Ce médecin psychiatre note aussi que les aliments aujourd’hui fournissent beaucoup moins de magnésium que dans le passé. (23)

      De leur côté, deux médecins, dont l’un psychiatre, suggèrent que le magnésium est un supplément essentiel pour les patients en psychiatrie. (24) Une étude du Dr Eby rapporte que l’utilisation de magnésium a eu pour effet d’accélérer le rétablissement de patients souffrants de dépression majeure. (25)     

      La carence en magnésium est aussi associée à l’anxiété (26) et les troubles obsessifs compulsifs (27). Certains auteurs suggèrent même que le magnésium pourrait jouer un rôle semblable à celui du lithium dans certains désordres affectifs (28) sans pour autant avoir les effets secondaires de ce dernier.

      « Il y a un nombre croissant de preuves pour suggérer que des altérations dans la fonction du cerveau dans des conditions normales aussi bien que pathologiques peuvent être liées à des altérations dans la concentration en magnésium. » (29)

      ZINC :  Le zinc, tout comme le magnésium, est impliqué dans plus de 300 systèmes d’enzymes dans le corps. Il est bien connu pour ses effets positifs sur la santé immunitaire, la fertilité et la santé de la prostate. Par contre, peu d’individus connaissent bien ses effets au niveau de la santé mentale.  En effet, des études démontrent que le zinc aide le cerveau à gérer sa réponse au stress et qu’il peut donc aider dans le traitement de dépressions majeures. (30) En 1983 le docteur Carl Pfeiffer avait noté la pertinence de l’utilisation de zinc, aussi bien que de manganèse, un autre oligo-élément, dans le traitement de schizophrénies. (31) 

      CHROME : L’effet du chrome sur la production du facteur de tolérance au glucose, ou FTG, en fait l’un des deux nutriments les plus importants pour l’équilibre du taux de sucre sanguin. J’aborderai ce sujet en détail dans la suite de cet article lorsque je ferai référence à l’hypoglycémie dans les maladies mentales. Néanmoins, j’aimerais noter quelques points au sujet de cet oligo-élément souvent trop négligé.

      Dans une étude avec des patients souffrant de dépression atypique, 70% des patients prenant du chrome ont eu des résultats positifs quant à la diminution des paramètres de leur dépression versus 0% pour ceux dans le groupe placébo. (32) Une autre étude avec placébo a démontré que l’utilisation de chrome avait pour effet de réduire les rages de glucides chez les patients souffrant de dépression. 

      CONCLUSION

      Malgré le fait que je n’ai qu’effleuré la surface, il est évident que la nutrition, un élément généralement négligé dans la prévention ou le traitement des maladies mentales, devrait être mise à l’avant-garde d’une approche clinique. Dans le prochain numéro de Vitalité Québec j’aborderai le rôle de l’hypoglycémie et des intolérances alimentaires dans le déclenchement ou l’exacerbation de cette catégorie de maladies qui rongent la qualité de vie de tant d’individus.

      Références

      (1) Chiffres de 2001, rapport annuel de la Direction de la santé publique – Agence de la

      santé et des services sociaux de Montréal, lien sur le site de la FMM

      (2) Upshall, Phil éd. Maladie Mentale et Toxicomanie au Canada, La société pour les troubles de l'humeur au Canada (2009)

      (3) Latham, Tyger Mental Illness on the Rise in the U.S. Psychology Today, 18 may (2011)

      (4) Hoffer, Abram History of Orthomolecular Psychiatry, Orthomolecular Psychiatry, Vol. 3, No. 4, (1974)

      (5) Gould, J.: The Use of  Vitamins in  Psychiatric  Practice. Proc. Roval Soc. Med. 47, 215, 1954. 

      (6) Pauling  L.: Orthomolecular Psychiatry. Science 160, 265, 1968.

      (7) Pfeiffer, Carl Équilibre Psycho-Biologique et Oligo Aliments, Équilibres (1988)

      (8) Braverman, Eric Un cerveau à 100% Thierry Souccar (2008)

      (9) Werbach, Melvyn Nutritional Influences on Mental Illness, Third Line Press (1991)

      (10) Cheraskin, E. Diet & Supplementation: Keys to Optimal Health. Academy of Science (2005)

      (11) Williams, R. J. Biochemical individuality : the basis for the genetotrophic concept Keats Pub. (1998)

      (12) Didier Chollet, Paul Franken, Yvette Raffin, Jean-Georges Henrotte, Jean Widmer, Alain Malafosse, Mehdi Tafti, Magnesium Involvement in Sleep: Genetic and Nutritional Models, Behavior Genetics September Volume 31, Issue 5, pp 413-425 (2001)

      (13) Ramsey, Drew and Philip Muskin Vitamin deficiencies and mental health: How are they linked? Current Psychiatry Vol 12, No. 1 (2013)

      (14) E. Siobhan, Mitchell Nelly Conus and Jim Kaput B vitamin polymorphisms and behaviour: Evidence of associations with neurodevelopment, depression, schizophrenia, bipolar disorder and cognitive decline Neuroscience & Biobehavioral Reviews, Vol. 47: 307-320 (2014) 

      (15) Carney MW, Ravindran A, Rinsler MG, Williams DG. Thiamine, riboflavin and pyridoxine deficiency in psychiatric in-patients. Sep; 141:271-2 (1982)

      (16) M. H. Lader Handbook of Psychiatry: Volume 2, Mental Disorders and Somatic Illness, Cambridge University Press (1983)

      (17) Adams JB1, George F, Audhya T. Abnormally high plasma levels of vitamin B6 in children with autism not taking supplements compared to controls not taking supplements J Altern Complement Med. 2006 Jan-Feb;12(1):59-63.

      (18) Patrick J. Skerrett Vitamin B12 deficiency can be sneaky, harmful Harvard Health Publications January 10 (2013)

      (19) Hoffer, Abram Orthomolecular Medicine for Physicians Keats Publ. (1997)

      (20) Jonathan  E.  Prousky Niacinamide’s Potent  role in Alleviating Anxiety with its Benzodiazepine-like Properties: A  Case  Report Journal of Orthomolecular Medicine Vol. 19, No. 2 (2004)

      (21) Pelton, Ross and LaValle, James Drug-Induced Nutrient Depletion Handbook, Lexi Comp; 2nd edition (2001)

      (22) Crisafi, Daniel Syndrome S : How to avoid, manage, and reverse the negative health effects of stress, Chat (2014) 

      (23) Deane, Emily Magnesium and the brain, the original chill pill, Psychology Today June 12, 2011

      (24) Barbara Bartlik, Vanessa Bijlani,  Magnesium: An Essential Supplement for Psychiatric Patients Psychiatry Advisor July 22 (2014)

      (25) Eby GA, Eby KL. Rapid recovery from major depression using magnesium treatment. Med Hypotheses, 67(2):362-70 (2006)

      (26) S.B. Sartori, N. Whittle  and N. Singewald Magnesium deficiency induces anxiety and HPA axis dysregulation: Modulation by therapeutic drug treatment Neuropharmacology. Jan; 62(1): 304–312 (2012)

      (27) Marcos T. Mercadante, Maria C. Rosario-Campos, Lucas C. Quarantini, Fabio P. Sato The neurobiological bases of obsessive-compulsive disorder and Tourette syndrome Journal de Pediatria  0021-7557/04/80-02-Suppl/S35 (2004)

      (28) H. Murck Magnesium and Affective Disorders, Nutritional Neuroscience Volume 5, Issue 6 (2002)

      (29) Vink, R., Nechifor, M. Magnesium in the Central Nervous System, University off Adelaide Press (2011)

      (30) Swardfager W1, Herrmann N, McIntyre RS, Mazereeuw G, Goldberger K, Cha DS, Schwartz Y, Lanctôt KL. Potential roles of zinc in the pathophysiology and treatment of major depressive disorder. Neurosci Biobehav Rev. Jun;37(5):911-29.(2013) 

      (31) Pfeiffer, Carl et LaMola, Scott Zinc and Manganese in the Schizophrenias. The Journal of Orthomolecular Medicine Vol. 14, 1st Quarter (1999)

      (32) Davidson JR, Abraham K, Connor KM, McLeod MN. Effectiveness of chromium in atypical depression: a placebo-controlled trial. Biol Psychiatry. Feb 1;53(3):261-4 (2003)

      (33) Docherty, John P. A Double-Blind, Placebo-Controlled, Exploratory Trial of Chromium Picolinate in Atypical Depression: Effect on Carbohydrate Craving Journal of Psychiatric Practice 11(5) : 302-14 (2005)