(Vitalité Québec, octobre 2005)

L'extrait d'ail vieilli: ce que le vin est au raisin ?

Bien que les vertus thérapeutiques de l’ail soient vantées depuis des millénaires, cette plante a longtemps été considérée comme un remède préventif sans que l’on fût certain de son efficacité.  Heureusement, les ouvrages scientifiques regorgent aujourd’hui d’études qui démontrent que l’ail, qu’il revête la forme d’un aliment ou d’un supplément, prévient les maladies cardiaques, les cancers et diminue le taux de lipides dans le sang.

L'âge d'or de l'ail

Les vertus de l’ail ont été soulignées lors du Symposium sur l’ail qui s’est tenu à la prestigieuse Université de Georgetown en avril 2005.  De fait des dizaines de scientifiques et de médecins, de trois continents, se sont réunis pour faire part de leurs découvertes concernant cette plante baptisée parfois «rose malodorante».  Ce symposium a mis en évidence les nombreuses et incroyables vertus thérapeutiques et préventives de l’ail en tant qu’aliment ou supplément.

La plus grande étude jamais entreprise sur le supplément d’ail a été conduite en Chine sous les auspices du National Cancer Institute des États-Unis.  La combinaison, au cours de cette étude, d’une formule spéciale à base d’ail – un extrait d’ail vieilli (EAV) et de la vitamine E – a permis de guérir totalement des lésions précancéreuses dans 76% des cas l’échantillonnage comprenait plus de 3000 patients).

Au cours d’une étude clinique remarquable menée par le Dr. Matthew Budoff de l’UCLA, il a été démontré que l’EAV a contribué fortement à diminuer la formation de plaques sur les artères (en l’espace d’un an la formation de plaques est passée de 23% à 7%.  C’est-à-dire 3,38 fois moins!).  L’étude a aussi démontré que loin de combattre les effets des médicaments et de l’aspirine utilisés pour réduire le taux de cholestérol, l’EAV en accroissait l’efficacité.

Le Dr. Khalid Rahman a fait part des résultats de la recherche qu’il a effectuée à l’École de Science biomoléculaire de la John Moores University de Liverpool.  Il a noté, entre autres choses, que l’EAV réduisait réellement le stress par oxydation (production des radicaux libres) chez les fumeurs et les non-fumeurs tout en augmentant vraiment leur capacité antioxydante.  Le Dr. Rahman a en outre mis l’accent sur le fait que l’EAV neutralisait la formation de plaques (épaississement du sang) même dans les cas où l’aspirine s’avérait inefficace.

Et par-dessus tout, la recherche dont a fait l’objet le symposium a mis en évidence toutes les propriétés de l’ail qui:

• agissait comme un antioxydant
• augmentait l’immunité
• diminuait le taux de lipides (LDL et VLDL – mauvais cholestérol – et triglycérides) et prévenait le cancer
• protégeait le foie
• réduisait l’homocystéine
• réduisait l’agrégation de plaquettes (épaississement du sang)
• normalisait la glycémie

Conception erronée à propos de l'ail ?

Malheureusement, on constate de nombreuses conceptions erronées à propos de l’ail pris en tant que supplément.  À vrai dire, quelques auteurs bien intentionnés prétendent encore que le constituant principal de l’ail est l’allicine, agent irritant qui donne à l’ail son odeur caractéristique.  La recherche a démontré toutefois que l’allicine, une fois consommée, n’est pas présente dans le sang.  C’est pourquoi nous pouvons la sentir…  Elle exsude, tout simplement!  En fait, l’allicine ne se retrouve pas dans les produits aillés vendus sur le marché.  Bien sûr, cela ne signifie pas que ces suppléments sont inefficaces, mais cela laisse entendre que l’allicine n’est pas nécessairement ce qui fait la qualité de l’ail.

Le produit dérivé de l’ail le plus prisé au monde, l’extrait d’ail vieilli (EAV) ne contient pas d’allicine et personne ne s’en réclame.  L’extrait d’ail vieilli est standardisé sous la forme S-allylecystéine, puissant sulfure renfermant un composé antitoxique et antioxydant.  On peut aussi noter que la grande majorité des exposés présentés au Symposium sur l’ail 2005 associait l’EAV à un supplément en ail.

Qu'est-ce que l'extrait d'ail vieilli ?

Nous pourrions affirmer que l’EAV n’est pas réellement de l’ail!  En réalité, au cours d’un processus de vieillissement qui s’étale sur près de deux ans, l’ail biologique change et évolue en ce qui concerne ses constituants chimiques naturels.  Ce changement conduit à un produit portant le nom d’extrait d’ail vieilli (EAV).  Le vieillissement est essentiel du fait que, au cours de ce processus, l’action antioxydante, complexante et immunitaire de l’ail est renforçée dans la mesure où les composés irritants et oxydants sont éliminés.  L’ail est de cette façon beaucoup plus efficace et extrêmement sûr.  Grâce à ce vieillissement, l’EAV se différencie de l’ail au même titre que le vin rouge se différencie du raisin.

Mon expérience clinique avec le supplément en ail

Les recherches cliniques et en laboratoire telles que celles qui ont été présentées au Symposium sur l’ail sont importantes.  Elles ne peuvent pas cependant remplacer l’expérience médicale.  J’ai recommandé de l’extrait d’ail vieilli à mes patients pendant plus de quinze ans.  Dans notre clinique de Montréal, l’extrait d’ail vieilli ou EAV est un supplément de consommation courante que je recommande pratiquement à tous mes patients et ce, pour plusieurs raisons.

Plus important encore, dans le droit fil des préceptes d’Hippocrate: «En premier lieu, ne pas nuire.».  L’extrait d’ail vieilli n’a pas les propriétés irritantes occasionnées par l’absorption de grandes quantités d’ail cru ou de suppléments en ail ordinaires.  J’ai donné de l’EAV sous forme liquide à mes enfants dès l’âge d’un an.  L’extrait d’ail vieilli est sans danger.

En second lieu, dans notre monde inondé de produits synthétiques et chimiques, l’EAV a des propriétés détoxifiantes respectant un autre précepte d’Hippocrate:  «En deuxième lieu, nettoyer.».  L’EAV contribue à protéger le foie contre différents produits chimiques nocifs.  Finalement, à l’époque de la maladie de la vache folle, du S.R.A.S. et autres maux du même genre, on se doit d’admettre que l’EAV tient un rôle important en ce qui a trait à la défense immunitaire.

Aucun autre supplément (avec l’appui des chercheurs renommés des grandes universités), ne peut rivaliser avec l’EAV. Comme je le dis souvent à mes patients, moi qui approche de la cinquantaine et qui ai combattu le cancer, si je devais prendre un seul supplément par jour, ce serait de l’ail vieilli.